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Ou la signer en ligne sur le site du SNES

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Non au "policier- Sarkozy" dans les collèges du 92 !

L’Education est la meilleure arme contre la violence

C’est de personnels qualifiés dont le collège a besoin !

Au prétexte d’y "renforcer la sécurité", les élus de la majorité du Conseil général des Hauts-de-Seine ont adopté le protocole présenté par Nicolas Sarkozy le 24 février, permettant l’installation "à demeure" d’un policier dans 12 collèges des Hauts-de-Seine à partir du 1er mars.

Ces établissements des villes de Clichy, Courbevoie et Antony pourraient ainsi "expérimenter" ce dispositif, sur demande du chef d’établissement, en vue d’une généralisation à l’ensemble du département (après six mois). Dans ces collèges, ni l’équipe éducative, ni le Conseil d’Administration n’ont été consultés, mais 4 Conseils d’Administration viennent, préventivement, de se prononcer contre le dispositif.

Les missions confiées au policier "référent" (article 4 du protocole signé par l’Inspecteur d’académie, le Préfet, le Directeur Départemental de la Sécurité Publique et le Président du Conseil général.), affichent des prétentions à la prévention (rappel aux règlements, participation à certains conseils d’administration et réunions du comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté ou "conseil en sécurité", sous la responsabilité du chef d’établissement), mais sont surtout directement liées à la fonction policière de répression : signalement d’incidents, instruction directe de plaintes suite à des « infractions » commises dans l’établissement, intervention auprès des élèves pour faire cesser tout trouble ou différent (article 5).

Elles n’apportent rien de plus en matière de prévention aux actions déjà initiées dans le cadre des Comités locaux de sécurité et de prévention (auxquels participent élus et principaux de collège), où des officiers de prévention interviennent déjà pour informer les élèves des rapports aux lois et aux infractions pénales.

Elles ne correspondent pas non plus aux missions habituelles des fonctionnaires de police, formés au travail en équipes et non à ce type d’intervention en solitaire ». Ces fonctionnaires eux-mêmes ne souhaitent pas être envoyés dans les EPLE pour y « faire du chiffre » sous forme de rapports et de procès-verbaux.

Ce dispositif, parce qu’il s’inscrit dans une politique sécuritaire stigmatisante pour les jeunes, entraînerait

de graves confusions de repères en matière d’autorité et porterait atteinte aux missions éducatives de l’ensemble des personnels de l’Education Nationale enseignants, chef d’établissement, vie scolaire. Il serait préjudiciable aux relations de confiance et à la sérénité nécessaires aux apprentissages.

Il constitue enfin une véritable provocation, alors que le gouvernement diminue encore le nombre d’adultes qualifiés dans les établissements : suppressions de milliers de surveillants et aides-éducateurs en trois ans, recours aux emplois précaires, baisse dramatique de postes aux concours de recrutements, diminution de dotations horaires dans tous les collèges et manque criant de postes d’infirmières, d’assistantes sociales, de conseillers d’orientation- psychologues, de conseillers principaux d’éducation.

Les signataires demandent le retrait de cette mesure.

Ils réclament des moyens accrus en personnels qualifiés et en dotations horaires,

pour permettre au collège de remplir ses missions :

contribuer à la formation et à la qualification de jeunes, de travailleurs et de citoyens conscients, autonomes et responsables, dont le pays a besoin.

https://fsu92.fsu.fr/wp-content/spip/92/IMG/doc/petition_policier_referent.doc