En affirmant qu’il est toujours possible de faire mieux avec moins, le gouvernement se défausse de ses responsabilités sur les personnels du service public ! Dans l’éducation comme à la justice, si ça ne marche pas, c’est de la faute des personnels !
Le 10 février, les personnels de l’éducation seront en grève pour redire leur engagement professionnel, leur attachement à leur métier et demander au gouvernement de prendre ses responsabilités en engageant une autre politique éducative afin d’assurer la réussite de tous les jeunes avec les moyens humains et matériels pour y parvenir.
Les choix du gouvernement ne règlent en rien, et même aggravent les difficultés réelles du service public d’éducation. Ils ne répondent pas aux besoins éducatifs de notre pays. Comment assurer la réussite de tous les élèves à tous les niveaux du système éducatif et élever le niveau de qualification de chacun avec encore 16000 postes en moins pour 62 000 élèves en plus à la prochaine rentrée ?
Même en laissant aux recteurs et aux Inspecteurs d’académie le soin de décliner localement cette pénurie, le ministre n’en masquera pas les conséquences désastreuses pour le secteur public d’éducation.
Et au-delà de la réduction drastique des moyens, ce sont également les choix éducatifs faits qui dégradent les conditions de scolarisation et d’enseignements de l’ensemble des élèves : formation des enseignants, réforme des 3 voies du lycée (général, technologique et professionnelle), dispositif (E)CLAIR, dispositif d’aide aux élèves en difficulté, abandon de l’éducation prioritaire… A cela s’ajoute des déclarations et des expérimentations qui remettent en cause la nature et le sens des métiers.
La FSU appelle les personnels à être en grève le 10 février pour dénoncer les suppressions de postes et exiger une autre politique éducative. Afin d’assurer la prochaine rentrée scolaire dans de meilleures conditions pour les élèves, elle demande un collectif budgétaire et l’ouverture d’un réel dialogue social sur l’ensemble de la politique éducative menée et sur les réformes en cours.
La FSU est porteuse d’un projet éducatif résumé en « 20 propositions pour l’Ecole » et invite au débat, partout en France, d’ici la fin de l’année à travers 500 rencontres.
Développer l’aide aux élèves en difficulté (RASED, travail en équipe de personnels en nombre et formés (copsy, AS, Infirmières, personnels administratifs, TOS, enseignants…), améliorer la scolarisation des moins de 3 ans, mettre en place une réelle formation des enseignants, assurer les remplacements des enseignants absents, relancer la politique d’éducation prioritaire, diminuer les effectifs dans les classes, assurer l’existence de toutes les sections et options…C’est cette autre politique, ces moyens, cette dynamique à tous les niveaux du système éducatif qu’il faut mettre en œuvre.
Après la grève du 10 février, la FSU appelle à participer massivement à la journée nationale d’action unitaire du 19 mars prochain.