Aujourd’hui, partout en France, les manifestations ont rassemblé plusieurs centaines de milliers de personnes. Cette forte mobilisation des salariés du public et du privé confirme, sous une autre forme après les élections, l’inquiétude et la colère face aux politiques conduites et réformes aujourd’hui engagées. Le gouvernement doit entendre cette contestation unitaire et inverser le cap. Le changement de quelques ministres ne constitue pas un changement de politique et les salariés attendent maintenant que d’autres réponses soient apportées.
Les conséquences de la crise économique et financière sur l’emploi sont importantes (chômage, précarité…) dramatiques même pour les chômeurs en fin de droit. Pour faire face aux inégalités et aux besoins croissants, la société d’aujourd’hui exige que l’on donne des moyens aux services publics leur permettant d’exercer toutes leurs missions afin de répondre aux besoins de tous sur l’ensemble du territoire. L’État employeur doit montrer l’exemple en renonçant au dogme de la suppression d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, en engageant un plan de titularisation des personnels précaires qui sont près de 800 000 aujourd’hui sur l’ensemble de la Fonction publique et en créant les emplois nécessaires.
Le gouvernement doit également sans tarder mettre en œuvre des mesures notamment salariales, permettant d’améliorer le pouvoir d’achat de tous les personnels.
Quand à la réforme des retraites, les personnels ont rappelé avec force qu’ils ne la laisseraient pas s’engager sur la voie de nouvelles dégradations. Pour la FSU, il s’agit de répondre aux revendications des salariés pour obtenir pour tous une retraite à taux plein sans remise en cause de l’âge de départ ni de la durée des cotisations selon des modalités propres aux différents régimes.
Le maintien du niveau de vie des salariés au moment où ils cessent leur activité nécessite d’accroître les moyens de financement des régimes de retraite et de privilégier des politiques favorables à l’emploi et aux salaires.
Les organisations syndicales doivent se retrouver le 30 mars prochain. La FSU défendra lors de cette rencontre la nécessité d’une nouvelle mobilisation, dans un cadre le plus unitaire possible, et permettant d’amplifier le 23 mars.
Les Lilas, le 23 mars 2010