L’intersyndicale des personnels de l’université de Nanterre (FERC-SUP CGT, SNESUP-FSU, SNASUB-FSU, SNPTES-UNSA), réunie ce jour, condamne l’intrusion de personnes extérieures à l’établissement qui a eu lieu ce matin dans le bâtiment Grappin de l’université Paris-Nanterre. Au regard des cadres de discussion et des inscriptions déjà obtenues dans notre université, défendre une cause juste par un tel niveau d’action militante est disproportionné. Le droit à l’éducation, actuellement remis en cause, et la lutte contre la sélection dans l’accès à l’enseignement supérieur ne justifient pas tout. L’intersyndicale refuse d’accepter que cette action dégrade davantage nos conditions de travail et la qualité de nos formations. Nous refusons aussi que cette action détériore plus encore le long travail de médiation que no us avons entrepris depuis deux ans entre la présidence et les « sans fac ».
Nous souhaitons rappeler ici que le sous-financement chronique de notre université, dont est responsable le gouvernement, est la véritable cause du conflit. Par ailleurs, nous nous étonnons que le président de l’université n’ait pas été reçu par la Ministre de l’ESRI cette semaine, alors même qu’une délégation de la seule UNEF-tacle a été reçue sans conditions mardi 30 novembre.
Aujourd’hui, l’université de Nanterre n’a pas les moyens de résoudre à elle seule la crise dans laquelle notre établissement se trouve. L’inaction du ministère et la disproportion de l’action des occupant-es se rejoignent dans un mépris commun du travail quotidien des personnels de l’université pour remplir, contre vents et marées, leurs mis sions de service public. Nous appelons à ce que le ministère prenne dans l’urgence ses responsabilités, à l’échelle académique et nationale, en ouvrant des postes et en titularisant les personnels précaires des universités pour accueillir les étudiant-es dans des conditions correctes d’enseignement.