La journée du 22 janvier a montré la détermination des personnels de l’éducation mais aussi des parents, des jeunes et des mouvements pédagogiques à ne pas accepter la dégradation du service public de l’éducation.
Les défis à relever pour le système éducatif sont considérables : faire face à l’échec scolaire persistant, en finir avec les sorties sans qualification du système éducatif de trop nombreux jeunes, assurer la réussite de tous à tous les niveaux. La FSU a mis en débat dès le mois de novembre « 20 propositions pour l’Ecole » afin de contribuer à l’amélioration du système éducatif. Elle est prête à en discuter avec le Ministre de l’Education nationale et le Ministre de l’Agriculture et avec tous les personnels, les parents, les jeunes et tous les citoyens à l’occasion de 500 débats qu’elle organise partout en France.
Mais le gouvernement doit cesser de faire croire qu’il est possible de faire mieux avec moins. Nul n’ignore que sa politique éducative est conduite par celle de la réduction des dépenses publiques pour diminuer les déficits publics. L’ampleur des suppressions de postes dans l‘éducation, avec plus de 16 000 postes encore supprimés à la prochaine rentrée, alors que 62 000 élèves supplémentaires sont attendus, et les transformations radicales à l’œuvre dans le système éducatif qui instaurent une école de plus en plus ségrégative ne permettront pas de relever ces défis et d’assurer enfin la réussite de tous les élèves.
C’est une autre politique, d’autres moyens, une autre dynamique à tous les niveaux du système éducatif qu’il faut mettre en œuvre
La FSU considère que pour imposer d’autres choix pour le service public et laïque d’éducation, la journée du 22 janvier doit trouver des prolongements. Elle estime que les enjeux nécessitent une réaction unitaire forte et regrette que pour l’instant ses partenaires syndicaux ne poursuivent pas avec elle l’action nécessaire.
La FSU appelle tous les personnels de l’éducation à être en grève le 10 février prochain pour dénoncer les suppressions de postes, demander un collectif budgétaire qui permettrait d’assurer la prochaine rentrée scolaire dans de meilleures conditions pour les élèves, l’ouverture de discussions sur les réformes en cours (formation des enseignants, lycée, voie professionnelle, dispositif (E)CLAIR…) et l’amélioration des conditions de travail des personnels malmenés dans leur professionnalité et notamment les personnels non titulaires.