Les résultats des évaluations PISA 2009 viennent d’être rendus publics, confirmant la France dans la moyenne des pays de l’OCDE.
Si ces tests internationaux, dont les contenus doivent être encore débattus, ne peuvent constituer les seuls éléments de pilotage des systèmes éducatifs, on peut constater que la principale caractéristique du système éducatif français est de rester toujours inégalitaire : la proportion des élèves les moins performants en compréhension de lecture passe de 15,2% à 19,8%.
Sans surprise, la corrélation entre les inégalités scolaires et les inégalités sociales reste forte. Les disparités de réussite filles-garçons s’accentuent, les filles possédant 40 points d’avance sur les garçons contre 29 en 2000. Ce phénomène n’est pas propre à la France : les filles ont en moyenne 39 points d’avance dans l’ensemble des pays concernés par l’étude. Enfin, l’augmentation de l’écart entre jeunes français et immigrés pointe le déficit à prendre en charge la réussite des jeunes migrants.
Si ces phénomènes ne sont pas exclusifs à la France, ces écarts interrogent sur la dégradation des conditions d’encadrement des élèves qui ne peut que nuire à tout effort pour les réduire.
Pour la FSU, la réussite de tous les élèves doit être une priorité.
Si l’on veut éviter que l’écart ne se creuse davantage, il faut rompre avec la politique actuelle de ghettoïsation et de ségrégation sociales et scolaires. Il faut reposer sérieusement la question de la prise en charge des élèves en difficulté, sur les temps d’apprentissage, dans des conditions (effectifs, encadrement, …) en prise avec les besoins réels. Il faut revaloriser le rôle de la scolarisation en maternelle, réhabiliter la recherche en éducation et la formation initiale et continue des enseignants. Il faut revenir sur l’assouplissement de la carte scolaire.
Il faut reposer sérieusement la question des moyens accordés à l’Education nationale et de la part du PIB qui lui est consacré ;
Pour la FSU, l’exigence de tout autres choix s’impose. De façon urgente.