A la fin de l’année scolaire, dans quelques semaines à peine maintenant, ces élèves et des milliers d’autres dans tout le pays pourront être arrachés à leur école, leur lycée, leur famille pour certains, pour être expulsés.
En effet, le 30 juin, le sursis accordé par la circulaire ministérielle du 31 octobre 2005 aux jeunes sans papiers scolarisés et aux parents sans papiers d’enfants scolarisés tombera.
[1]
Enseignants, personnels d’éducation, parents d’élèves, élèves, militants associatifs, syndicaux et politiques ou simples particuliers, nous vivons quotidiennement avec les enfants et les parents que le ministre Sarkozy charge les préfets d’expulser. Nous ne pouvons pas accepter que ces familles soient reconduites, démembrées ou réunies dans un même malheur, vers des pays parfois ravagés par les guerres, toujours frappés par la pauvreté ou la misère.
Nous ne pouvons pas accepter que l’on demande à des fonctionnaire d’accomplir, sans états d’âme, les préparatifs nécessaires à l’organisation rationnelle des milliers d’expulsions d’enfants et de familles voulues par le Ministre : recensement systématique des personnes promises au bannissement au cours de la période estivale ; planification méthodique des moyens matériels et humains nécessaires pour les interpeller, les placer en garde à vue, les transporter, les enfermer en centre de rétention, les expulser ; définition rigoureuse des procédures : les parents seront-ils menottés et entravés devant leurs enfants ? A partir de quel âge les enfants eux-mêmes seront-ils menottés et attachés à leur siège d’avion ? Assignation d’objectifs chiffrés aux services en application des directives ministérielles imposant un accroissement de 25% des reconduites en 2006 par rapport à 2005.
Même s’ils sont choquants, c’est pourtant en ces termes crus que les problèmes devront être envisagés pour traduire en faits (et en drames) les consignes du ministre.
Comme nous l’avons fait en signant l’Appel du Réseau éducation sans frontières « Nous les prenons sous notre protection », nous irons devant la sous-préfecture d’Antony pour dire notre détermination à nous opposer à ces expulsions décidées pour des raisons politiciennes et au nom de lois de circonstance.
RASSEMBLEMENT
SOUS-PREFECTURE D’ANTONY
(RER Croix de Berny)
MERCREDI 10 MAI A 14 H 30
[1] IL FAUT LES ARRACHER A CE SORT INHUMAIN !