Communiqué de l’intersyndicale du 19 janvier 2022
L’intersyndicale [CGT-Fercsup – SNASUB-FSU et SNESUP-FSU – SNPTES-UNSA] réunie lundi 17 janvier considère qu’il est impensable que l’occupation du bâtiment Grappin par les « sans-fac » puisse continuer indéfiniment dans la mesure où elle porte atteinte aux conditions de travail des personnels, essentiellement BIATSS, affectés dans ce bâtiment et au fonctionnement des services centraux de l’université.
Nous exprimons notre solidarité envers tous nos collègues et notre inquiétude face aux tensions croissantes observées ces derniers jours. Il y a désormais urgence à sortir de cette impasse dans l’intérêt de toutes et de tous. Pour autant, toute intervention policière, loin d’être une solution, risquerait d’aggraver les tensions qui traversent l’ensemble de notre université dans l’immédiat, mais aussi dans les semaines et mois à venir.
C’est pourquoi, l’intersyndicale a demandé et obtenu un rendez-vous avec la présidence de l’université pour examiner les moyens d’une sortie rapide de cette crise.

Le service public de l’ESR a été mis à mal par des années de politique néo-libérale produisant des effets que l’on commence à bien connaître à Nanterre comme ailleurs : sous-investissement, érosion massive des effectifs des personnels, administratifs, enseignants (qui ont suivi une courbe inverse à celle des effectifs étudiants), surcharge de travail de toutes et tous, précarisation galopante de toutes les catégories de personnels, sélection, dégradation des conditions d’études, mise en concurrence des établissements, etc.

Le récent discours du président de la République montre bien que ses projets pour l’université vont aggraver ces problèmes, en réduisant encore un peu plus le financement public des universités. Quant aux conditions salariales des agents publics, elles sont gelées comme la valeur du point d’indice. La perte de pouvoir d’achat aggravée par les effets de l’inflation liée à la crise sanitaire a même poussé le gouvernement par deux fois en moins de trois mois à relever le minimum de rémunération dans la fonction publique, pour ne pas payer ses agents en dessous du montant du SMIC !
 

Tous ces problèmes, que nous partageons avec nos collègues de l’éducation nationale et de la fonction publique, sont désormais au centre du débat public. En 2022, nous devons toutes et tous continuer, plus que jamais, à défendre le service public.