Depuis dimanche dernier, jour de l’accident du motard avec les policiers, on assiste à des violences dans les communes du nord du 92 : des poubelles qui brûlent, une école endommagée à Gennevilliers, des tirs de roquette etc.
Ces actes, même s’ils sont condamnables, ne sont pas étonnants.
Les conditions dans lesquelles sont confinées les populations les plus pauvres sont extrêmement compliquées, elles cumulent tous les maux : des conditions de logement souvent extrêmement difficiles, une situation professionnelle précaire, des difficultés alimentaires, un manque d’équipement informatique.
Certains quartiers sont abandonnés depuis longtemps. Les services publics y sont largement sous-investis, l’exemple le plus criant étant l’augmentation immense du taux de mortalité dans le 93 en raison du manque de place à l’hôpital et des conditions de confinement des habitants.
Dans certains quartiers, la violence policière est quotidienne, le racisme est latent.
Il ne s’agit pas d’excuser des actes de violence, mais on peut les expliquer. Certains habitants expriment leur colère et leur souffrance par le seul moyen qu’ils ont à leur disposition : la violence de rue.
La période actuelle met encore une fois en évidence que certaines zones, certaines couches de la population, ont été abandonnées par la République. Il est plus que temps de prendre ce sujet, peu analysé dans le discours médiatique et politique, à bras le corps pour améliorer les situations des quartiers les moins favorisés.