Le 20 mai dernier, les organisations syndicales ont été reçu par le Directeur Académique dans le cadre du déploiement des pôles d’appui à la scolarité (PAS) qui concernera environ la moitié du département des hauts-de-seine à la rentrée prochaine. L’occasion pour la FSU 92 de vous informer.

 

Compte-rendu de la réunion :

Le diaporama projeté lors du groupe de travail est disponible ici :

Les Hauts-de-Seine est le seul département de l’académie de Versailles concerné pour la rentrée 2025 mais les PAS se déploient également dans les académies de Paris et Créteil.

Selon le Directeur Académique, le but des PAS est de passer au-delà du champ du handicap pour traiter non seulement les élèves ayant des troubles des apprentissages mais également des élèves posant de grands problèmes de comportement. Le but est de trouver un meilleur accompagnement et d’être plus rapide pour permettre un soutien plus direct aux familles et aux personnels. Toujours selon le Directeur Académique, cela permettra une simplification de l’aide et permettra de mobiliser des personnels médico-social rapidement ou de fournir du matériel, comme un ordinateur, plus rapidement.

Le PAS est coordonné par un personnel de l’EN à temps plein accompagné par un éducateur spécialisé à temps plein et d’un coordo AESH (qui existe actuellement dans les PIAL).

Le Recteur de Versailles a décidé de centre sur un seul département le déploiement dès la rentrée 2025 : les Hauts-de-Seine. La moitié des communes passeront des PIAL au PAS à la rentrée scolaire 2025, et l’autre moitié à la rentrée scolaire 2026. Les deux territoires concernés pour la rentrée prochaines sont le nord et le sud (environ moitié des communes) du département. 17 PAS seront donc crées à la rentrée 2025. A terme, les 48 PIAL seront remplacés par 32 PAS (pour 36 communes). En parallèle, les EMASCO ne disparaissent pas.

Le pilotage d’un PAS sera constitué d’un IEN, un chef d’établissement, 1 chef de service médico-social qui va permettre un effet « coupe-file » pour l’accès à du médico-social sans attendre les notifications MDPH qui peuvent être longues.

Les coordinations de  PAS seront implantés dans des collèges suite à l’accord du Conseil Départemental. Les coordos PAS seront formés en juillet et septembre et les opérateurs médico-sociaux sélectionnés entre juin et octobre, afin de permettre un lancement opérationnel en octobre.

La FSU a interrogé le Directeur académique sur l’exigence d’avoir le CAPPEI pour candidater sur le poste de coordo PAS. Il s’avère que le CAPPEI n’est pas une condition nécessaire mais que les candidatures avec CAPPEI seront regardées prioritairement

La FSU a également demandé quelle durée de formation pour les coordos PAS était prévue d’ici le lancement opérationnel. Cela n’est pas encore établi car les personnels sont encore en postes.

Concernant le financement des coordination PAS, 13 équivalents temps pleins sont fournis par le Rectorat (10 ETP 1er degré, 3 ETP 2nd degré). Pour arriver à 17, les moyens restants sont pris sur l’enveloppe de préparation de rentrée 2025, ce qui n’est pas acceptable pour la FSU.

Les enseignant·es du RASED et psy-EN ne dépendront pas du PAS mais travailleront en collaboration avec.

La FSU a également pointé le risque que tous les élèves « discret·es » notifié·es MDPH ne soient pas accompagnés au bénéfice des élèves perturbateurs, avec ou sans notification. Le Directeur Académique a répondu que la réponse AESH n’était pas forcément la bonne solution et que l’accompagnement peut prendre d’autres formes et assure que les élèves avec notifications resteront prioritaires.

Concernant les AESH concernées, un avenant à leur contrat est nécessaire : Il porte sur l’affectation. L’article 6 qui aujourd’hui affecte sur un PIAL aura un avenant pour affecter sur un PAS.

La FSU a également interrogé sur les interactions difficiles avec certaines familles qui ne sont pas forcément coopérantes. Le Directeur académique répond que la longueur des démarches fait certaines familles renoncent à un accompagnement pour l’élève. Là, il y aura des propositions de solutions immédiates.

PIAL ou PAS, la mutualisation, c’est non !

Déjà déployer dans 4 départements pour une expérimentation depuis un an,  contrairement à ce qu’affirme la ministre, les remontées des professionnels sur le terrain ne sont pas positives. La FSU est contre le principe de la mutualisation des AESH, que ce soit dans un PIAL et dans un PAS. La FSU, avec ses syndicats nationaux SNES-FSU et FSU-Snuipp se tient aux côtés des AESH pour défendre leurs droits et porter une ambition pour l’école inclusive.

La FSU aux côtés des AESH :

En cas de besoin, n’hésitez pas à nous contacter :

1er degré : snu92@snuipp.fr

2nd degré : aesh@versailles.snes.edu    et   snes92@versailles.snes.edu

La FSU 92 organise un stage à destination des AESH intitulé « AESH : nos missions, nos droits et nos revendications pour l’école inclusive » le 4 décembre 2025. Le lieu sera précisé prochainement sur notre site internet : https://fsu92.fsu.fr/aesh-nos-missions-nos-droits-nos-revendications-pour-lecole-inclusive-stage-syndical-de-la-fsu-92-le-jeudi-4-decembre-2025/

 

Inscrivez-vous dès maintenant à l’adresse fsu92@fsu.fr

 

Chaque AESH, syndiqué.e ou non, dispose d’un droit de 12 jours par an pour congés de formation syndicale avec traitement intégral. Le dépôt auprès du·de la chef·fe d’établissement d’une demande d’autorisation d’absence adressée au Recteur doit s’effectuer au moins un mois avant la date prévue du stage. Rendez-vous sur notre site internet.

Par ailleurs, n’oubliez pas de signer la pétition pour obtenir un statut de fonctionnaires de catégorie B pour les AESH :

Les AESH constituent le deuxième métier de l’Éducation nationale en nombre de personnels mais ils et elles ne sont toujours pas reconnu·es et leurs salaires sont toujours aussi bas. Pourtant, l’accompagnement des élèves en situation de handicap est une mission essentielle et pérenne de l’École. C’est un véritable métier avec des compétences professionnelles spécifiques pour faire réussir les élèves et qui relève d’un véritable statut. L’École doit être pleinement inclusive pour bâtir une société réellement inclusive, sans discrimination pour les personnes en situation de handicap.

AESH, face à l’urgence, un corps de fonctionnaire maintenant ! La FSU est pleinement engagée dans la campagne intersyndicale pour porter cette revendication et vous invite à signer la pétition disponible ici : https://www.mapetition.org/AESH/

Enfin, retrouvez le tract de la FSU 92 à destination des AESH du département :