Après l‘augmentation de 10.000 euros par an d’une indemnité versée aux recteurs d’académie, qui a été annoncée pendant les vacances de Noël, les annonces de périmètre contraint pour l’Éducation prioritaire, le maintien du gel de point d’indice… la FSU se mobilise.

"La politique éducative du gouvernement, qui reste affichée comme une priorité doit répondre aux besoins et attentes des personnels.

L’ensemble des personnels est confronté au gel du point d’indice et à l’absence de perspectives concernant la revalorisation de leurs missions et de leurs salaires.

Malgré des créations de postes, les conditions d’exercice restent difficiles. La formation initiale et continue doit être améliorée de manière urgente.

Il faut donner aux enseignants et à tous les personnels les moyens d’apporter des améliorations aux conditions de scolarisation des élèves et leur permettre de travailler dans de bonnes conditions.

C’est pour mettre en avant ces revendications et ses propositions que la FSU appelle les personnels à se mettre en grève le mardi 3 février 2015."

Rentrée 2015 :

pour des moyens à la hauteur des enjeux !

Les opérations de préparation de la rentrée 2015 montrent que les dotations, dans le premier comme dans le second degré, ne permettent pas d’améliorer les conditions d’apprentissage des élèves et les conditions de travail et d’emploi des personnels. La nouvelle carte de l’éducation prioritaire laisse sur le bord du chemin nombre d’écoles, collèges et lycées dont les caractéristiques justifient pleinement leur classement en REP ou REP+. Elle doit être étendue de façon substantielle.

La mise en place des Conventions académiques de priorité éducative (CAPE) pour les écoles et collèges qui devraient relever de l’éducation prioritaire mais n’ont pas été retenus, ne constitue pas une garantie de maintien des moyens dans la durée. L’allocation progressive des moyens, présentée comme une solution aux effets de seuil, a de longue date montré qu’elle ne peut être efficace si elle se construit sur des redéploiements.

Dans le 1er degré public, le budget 2015, c’est 2 511 postes supplémentaires pour le primaire. Les nouvelles mesures pour l’éducation prioritaire (allègement en REP +) et la direction d’école (1/2 journée supplémentaire pour les écoles de 9 classes) nécessitent 1700 postes. Il reste 800 postes pour ouvrir des classes et accueillir les 21 000 élèves supplémentaires (au mieux 1 poste pour 27 élèves), pour le remplacement, les RASED, le « plus de maîtres que de classes »…

Dans le second degré public, les 2 550 moyens d’enseignement supplémentaires prévus sont insuffisants pour l’accueil des 23 000 élèves de plus et les mesures liées aux REP+. Les conditions de travail vont donc mécaniquement s’aggraver. De plus, les textes de cadrage des indemnités remplaçant à la rentrée prochaine certaines heures de décharge tardent à paraître, ce qui instaure le plus grand flou dans ce qui sera payé ou pas, et combien.

Pour les personnels administratifs, après les 8000 suppressions d’emplois de ces dernières années, il n’y a quasiment pas de rattrapage. A la rentrée 2015, seuls 100 emplois supplémentaires seront créés dans les établissements scolaires, et de nouveaux redéploiements inter-académiques vont dégrader le service rendu au public et les conditions de travail.

C’est un tout autre niveau d’investissement dont l’éducation a besoin pour assurer ses missions dans de bonnes conditions à la rentrée prochaine !

Rentrée 2015 :

pour des moyens à la hauteur des enjeux !