Le projet de Budget présenté au conseil des ministres est marqué par la persistance de choix qui accroissent les inégalités, dépouillent les services publics de leurs moyens de faire face aux besoins et tournent le dos aux besoins réels.

Le bouclier fiscal et les dispositions de la loi TEPA sont maintenus et les réductions de charge des entreprises sans contrepartie accentuées. Les décisions nouvelles en matière de fiscalité ne font que réduire la progressivité de l’impôt direct et renforcer les injustices tout en imposant de nouveaux sacrifices aux moins favorisés et en accroissant les déficits.

Or ces choix servent de prétexte à poursuivre et amplifier la politique de destruction d’emplois dans les services publics avec pour conséquence une dégradation des services rendus aux usagers, une difficulté accrue à combattre les inégalités et pour les personnels la dégradation des conditions de travail et de formation et l’accroissement de la précarité. Cela risque d’induire des transferts supplémentaires de missions et de charges vers les collectivités territoriales.

Au lendemain d’annonces prétendant instaurer une politique en faveur de la jeunesse, ce sont des dizaines de milliers d’emplois pouvant offrir des débouchés immédiats aux jeunes qui sont ainsi supprimés.

Ce projet de budget, marqué par des choix idéologiques a priori, fragilise encore plus les services publics, les solidarités et le pouvoir d’achat pourtant indispensables pour faire face à la crise : non seulement il ne répond pas à la gravité de celle-ci mais il va aggraver la précarité et les inégalités et sacrifier l’avenir.