Les premières annonces faites à l’issue du « sommet social » illustrent que par delà une série de mesures inefficaces et parfois dangereuses, le gouvernement n’a pas pris la mesure de la crise sociale extrêmement grave que traverse le pays.

La FSU conteste l’idée à nouveau avancée par le Président selon laquelle le chômage serait lié à un coût du travail trop élevé et rappelle son opposition à la TVA dite « sociale » !

Les quelques mesures concernant l’adaptation du chômage partiel sont mises en place avec un dispositif financier tout à fait insuffisant et par redéploiement c’est-à-dire au détriment de budgets ministériels et de services publics.

Le recrutement de 1 000 CDD pour Pôle emploi ne compense absolument pas la diminution des 1 850 postes en CDI à l’heure où le chômage ne cesse d’augmenter. Par ailleurs, le maintien du transfert de 2 000 salariés vers « l’opérationnalité directe » va se traduire à Pôle emploi, une fois de plus, par la quête de gains de productivité et des mobilités forcées préjudiciables pour le personnel.

La proposition de formation pour les chômeurs de longue durée (inscrits depuis plus de 2 ans) outre qu’elle crée un discriminant artificiel au sein des centaines de milliers de chômeurs en attente d’une formation, ne donne aucun élément sur la qualité de la formation et son issue en terme de diplôme ou de certification validée.

Plus inquiétant, l’obligation d’accepter un emploi sous peine de sanction, à la sortie de formation fait penser qu’à l’offre raisonnable d’emploi se substitue désormais l’offre raisonnable de formation.

L’accélération de la mise en oeuvre du pourvoiement à tout crin des contrats aidés dans le premier trimestre confirme et accélère la circulaire écrite par le cabinet de Xavier Bertrand…

Cela démontre que loin des mesures d’urgence que nous exigions, ce train de mesures est instauré de façon fébrile et ne relève pas d’un réel traitement de la question de l’emploi et du chômage.

La FSU continue d’affirmer qu’une large négociation sur ces questions est plus que jamais une nécessité.